Telle est la question quelque peu provocatrice posée par Dawood I. Ahmed dans Foreign Policy. Un des candidats aux récentes élections législatives, le populaire Imran Khan, avait d’ailleurs fait la promesse que, s’il était élu, son gouvernement ordonnerait la destruction des drones survolant le territoire pakistanais. Derrière cette question, Ahmed critique l’argument juridique selon lequel les États-Unis seraient autorisés à attaquer les groupes terroristes situés sur le territoire pakistanais en raison de l’absence de volonté et de capacité du gouvernement de cet État à empêcher les attaques terroristes.

Imran Khan, candidat aux élections législatives pakistanaises souhaitant abattre les drones américains si les États-Unis ne cessent pas leurs attaques.
- Définir le recours à la force légitime.
La Charte des Nations unies interdit aux États membres « de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies ». Le recours à la force n’est autorisé que dans trois hypothèses:
- l’exercice du droit naturel de légitime défense individuel ou collectif en réponse à une attaque armée.
- en cas d’autorisation du Conseil de Sécurité.
- en cas de consentement valide accordé par l’État sur le territoire duquel se trouve les groupes armés (que nous qualifierons d’État hôte), consentement qui exclut l’illicéité du recours à la force armée.